— 16 Hisr. DVv MINISTERE 1624. & à ſon Eſtat, que d'abaiſſement & de confuſion à ſes ennemys; d'ailleurs qu'eſtant neceſſaire de mettre des bornes à l'inſolence des Huguenots, ce Mariage y ſeroit merueilleuſement aduantageux, tant en ce qu'il empeſcheroit le Roy de la Grand' Bretagne de leur donner ſecours, qu'en ce qu' on pourroit titer de luy des vaiſſeaux pour remettte la Rochelle en deuoir; bref qu'il y auoit grancle apparence de croire que Madame n'apporteroit pas peu d'auancement à la Religion Catholique en Angleterre, ſi elle eſtoit cherement aymée du Roy, & du Prince ſon Marxy, comme cela eltoit indu— bitable; de ſorte que de tous coſtez il n'en auguroit qu'vn tres grand bon- heur, eſtimant pour ce ſujet qu'on deuoit employer tout ce qui ſe pourroit d'a- dreſſe & de prudeuce pour l'accomplir au pluſtoſt. Le Roy gouſta fort ces conſiderations, & luy ayant commandeè en ſuitte de prendre vn ſoin par- ticulier du traittẽ, ſon eſprit qui d'abord va au point des affaires & abonde en expeditions, apporta tant de conduitte à le negocier, qu'en peu de temps il le mit en eſtat d'eſtre conclu. Mais ce que je trouue de plus admirable, eſt que le ſuccez apprit qu'il ne s'eſtoit pas trompẽè en ſes eſperances. Auſſi toſt lAngleterre ſe joignit à la Ftance pour don- ner moyen à Mansfeld d'entrer auec vne puiſſante Armte en Allemagne, & de s'employer an reſta- bliſlement du Palatin, d& l'annte uͤnuante le Roy de la Crand Eretagne enuoya des vaiſſeaux au Roy qui luy ayderent d'obtenit vne glorieuſe victoire nauale ſur les Rochelois. On cũt veu aſſeurement continuer ces meſmes D ſans les intrigues de Madame de Chevreuſe, ſans la mauuaiſe conduitte de quelques vns qui accompagnerent Madame, & ſans la mort du Roy lacques: car ſa Majeſt ſe ren- dit deſſots ſi affectionnée à la France, qu'il dit vn our tout haut en preſence de quantitè de veinnen —