MD 16 HısT. DV MINISTERE = 1614. & å ſon Eſtat, que d'abaiſſement & de confuſion a ſes ennemys; d'ailleurs qu'eſtant neceſſaire de merere des bornes à l'inſolence des Huguenors , ce Mariage y ſeroit merueilieuſement aduantageux, tant en ce qu'il empeſcheroit le Roy dç la Grand Bretagne de leur donner ſecoutrs , qu’en ce qu'on pourroit tirer de luy des vyaiſſeanx pour remettre la Rochelle en deuoir; bref , qu'il y auoit grande apparence de croire que Madame n'apporteroit pas peu d'auancement a la Religion Catholique en Angleterre, ſ1 eile eſtoit cherement aymée du Roy, & du Prince ſon Mary , comme cela eftoir indu- bitable ; de ſorte que de tous coſtez il n'en auguroit gu'vn tres grand bon-heur, eſtimant pour ce ſujet ` qu'on deuoit employer tout ce qui ſe pourroit d'a- dreſſe & de prudence paur Paccomplir au pluſtoſ, Le Roy gouſta fort ces conſiderations , & luy ayant commandé en ſuitte de prendre yn ſoin par.. riculier du traitré,ſon eſptit qui d'abord yaau point des affaires & abonde en expeditions, apporta tant de conduitte d le negocier , qu'en peu de temps il le mit en eſtat d'eſtre conclu. Mais ce que je trouue de plus admirable, eſt quele ſiccez apprit qu'il ne s'eſtoit pas trompé en ſes eſperances. Auſſi toſt VA ngieterie ſe joignit a la France pour don- ner moyen a Mansfeld d'entrer auec yne puiſſante Armee cn Allemagne, & de s'employer an reſta- bliſlement du Palatin, & Pannée ſiiuante le Roy de la Grand’ Bretagne enuoya des vaiſſeaux au Roy qui luy ayderent d'obtenir vne glorienſe victoire navale ſur les Rochelois. On eût veu aſſeurement CONEINUET CCS meſies eflls ſans les intrigues de Madame de Cheyreuſe, ſans la mauuaife conduitre de queques vns qui accompagnerent Madame, & ſans la mort du Roy Iacques : car ſa Majeſte ſe ten- dit deſſors ſi affetionnée à la France , qu'il dit yn Jour toy: hat en preſence de quantité de Seigneurs C —