' Du IT CoNcIL» DE LyoN. €7 Îes rois jou'issent dans les églises vacantes: REGALIA, id est, ea que capit rex vacante ecclesia » ut patet in regno Aerancie & eAnglie. Nam illic vocantur regalia jura regi in quibusdam ecclesijs vacantibus competentia. ‘Tous ces auteurs conviennent que par le mot de R e- galia dans ce Canon », il aeaut entendre les revenus des églises vacantes, qui appartiennent aux rois. Pourquoi n'ajoutent-ils pas, & a d'autres seigneurs particuliers, puis qu’il y en avoir plusieurs qui en jouïsloient dans certaines églises , si ce n’est parce qu’ils ont cru que Iles Péres du II Concile de Lyon , n ont pas considéré ces ulages comme des usurpations à l’gard des souve- rains ; & qu'ils ne les ont condamnez que dans les sei- gneurs pacticuliers » qui vouloient en jouïr. On aeeroit une trés-grande injure aux Péres du Con- cile général, aei on les accusoit d'avoir traitté les rois comme des usurpatecurs ; parce qu’ils prennent la qua- lité de deaeaeenseurs de l'Eglise. C'eit une des premiéres obligations des souverains : Cognoscant principes sæculi, disentles Péres du aeixiéme Concile de Paris, aprés saint Ilidore de Séville , Deo debere se reddere rationem propter Ecclesiam » quam à Christo tuendam suscipiunt. C'elt aussi un des articles aeur lesquels nos rois prêtent scrment dans leur sacre, Ce Canon n’est pas moins exprez con- tre ceux », qui se disent avocats, ou deaetenseurs de l'E- glise, que contre les usurpateurs de la Régale, Les Péres de ce Concile condamnent également les uns & les autres, (aus distindion de personnes: & iln’y a Pas plus de raison de prétendre qu'ils ont deaetendu aux Priuces d'étendre ce droit dans toutes les provinces, dont ils sont les souverains , que de prendre la qualité de deaeenseurs de tourtes les églises de leur royaume: Generali conslitutione saucimus universos © singulos „qui re- galia custodiam sive guardiam advocationis , vel deaejensionis titulum in ecclesijs » monasterijs » sive quibuslibet alijs pijs bocis de novo usurpare conantes , Qc. Ce Canon n’est donc Pas contre les slouverains. Il (cmble au contraire qu’il ait été aeair en partie pour soutenir leur autorité con- tre les seigneurs particuliers , qui usurpoient les droits E 2 C