DES QuaRTIERS DE ROME, 7 ce ſeroir Icur faire injure que de les confondre avec des princes féudataires » dont la dignité n’eſt pas com- parable à la leur. | 1° On peut donc ſoutcnir , ſans témérité , que ſi Ie pape Innocent XI a voulu comprendre dans la côn- ſtitution du mois de Mai dernier , les Franchiſes du quartier de Rome , où loge l’Ambaſſadeur du Roi, il eſt le premier qui ait entrepris de les détruire; & qu’il né peur autoriſer ſon deſſein pat les bulles de ces pré< deceſlcürs , fans renverſer des maximes qui ſont con- ſtantes , mêmes à Rome. 2° Mais , quand il ſeroit vrai que les papes Jules III, Pie I Y, Grégoire XIII & Sixte Ÿ, aurolienñt auíli condamné les Franchiſes du quartier où logent les ambaſſadeurs des rois prédéceſſeurs de ſa Majeſté, leurs conſtitutions ne peuvent être un fondement lé gitime au pape Innocent X I, d’entrepreñdre de lès détruire (ans le conſentement du Roi. Au contraire; elles ſont autant de preuves, qui rendent le droit du Roi inconteſtable préſentemehñt: parceque ſi ces côñ- ſtitutions nous apprennent qu'il y a prés de cent cin- quante ans que les papes ot voulu apporter du trou- ble à là poſſeſſion des Frânchiſes , il ne’ peut reſter aucun doute fur leur antiquité. La réfiſteñce qu’ils'ont trouvée , eſt une grande preuve qu’elles étoient an- ciennes en ce temps-là. Il n’y à pas Pappargoee que les rois cuſlent voulu les conferver avec tant de fer- meté, fi ciles n’avoient été établies que depuis peu de temps. Les papes en les condamnant le diſent tous; nonobſtant la coutume contraire; ce qui confirme que leur antiquité étoit conſtante » lors qué Jules TII a voulu entreprendre de lès détruire. Si tous les papes fe ſont éforcez inutilemehñt de dé- rruire les Franchiſes, & hi les rois prédeceſleurs de fa Majeſté ont cru étre bien fondez a les conſerver , In- nocent X I ne doit point recommencer cette conteſta tion. Son parti eft beaucoup plus inſoutenable qu’il ne l’étoit du temps de fules III; païce que les droits du Roi, auſquels 11 s'oppoſe , ont été confirmez de- 4 puis