COMMENDATAIRES, &c.-259 d’acord. Ils leur soutiendront qu'ayant sac- cedé aux premiers Abés , qui étoient mai- tres de tout , de la même maniere que les Moines d’aujourd’hui ont succedé aux pre- miers Curés , ils ont aussi cedé à leurs Moi- nes Une partie de leurs droits pour leur sub- aeistance. Et aei les Moines leuc disent qu’ils n’ont point succedé aux premiers Abés » parce qu'ils n’en ont pas retenu l’esprit , & n’en aeonc plus aucune aeondtion ; ils leur re- pliqueront que c’est eux-mêmes qui n’ont pas retenu l’esprit de Curé, & n'en aeont plus aucune aeondtion. Et qu'ainsi ils sont tous successeurs, les Abés Commendatai- res , de ces premiers Abés ;, & les Curés primitiaes, de ces premiers Curés, non pour ' avoir retenu leur esprit ; non pour reaeider à leurs Abayes ou à leurs Cures ; non pour y SU Exercer les aeonctions d’Abé & de Curé , ce qui leur paroisaeloit trop bas pour eux; mais, | |, pour jouïr de leurs biens , & que c'est cela . même qui rehausse leur dignité , de ce que i D'érant chargés de rien ils possedent tout [ Par une philosophie , qui leur paroit d’au- i tant plus belle qu’elle est destiruce de tout } sens & de toure justice. Car cela est beau de ¡ posseder par beneaeice le bien des Curés & » - des Abaycs sans aucune charge. Avoir dix 1 mille écus , & si vous voulez , dix aeois plus. | > cn beneaeices simples sans étre obligé à reli- > dence , ni à zucun soin . cela est beau. Oui > cela est beu devant les hommes charnels ; 1 mais cela e't abominable devant Dicu , e €