436 DEFENSE DES AB’ES juſques-là , que de s’aſlujectir les Evê- ques ? Il eſt donc neceſſaire de dire que la con- ceſlion de ce droit de patronage , qui ne regarde pas les Curés , mais cs Evêques » n’a aporté aucun changement dans les Cu- Tes , & que ceux qui gouvernent anjour- d’hui les paroiſſes , íont Curés de titre comme l’étoient ceux qui ont precedé ces communautés : & qu'ainſi ces qualités de Curés primitifs & de Yicaires perpetuels y ſont chimeriques par raport à la tradition des Egliſes paroiſſiales & à la ſucceſſion non-interrompuë de leurs Paſtcurs. Mais elles ne le ſont pas moins par ra- port à ces communautés. I] eſt vrai que ces communautés confideroient les Curés commme leurs perſonnes , c’eſt-à-dire,com- me des gens qui les repreſentoient : mais ec n’étoit pas pour le ſpirituel, dont elles ne ſe méloient pas , & dont les Curés ne rendoient conte qu’à l'Evêque ; mais pour Y le temporel , pour lequel ils CXIgCoicnt même des ſermens , ou établiſſoient des j fermiers , comme pour un heritage pro- fane qu’elles euſſent donné à loüage » | parce qu'elles en pretendoient une partie , ou même le tout, fi elles pouvoient , ſans | ſe ſoucier , ſi celui qui ſervoic Dieu à l’Au- rel, en tiroit ou n’en tiroir pas ſa vie, ſelon la Regle de l’Apôtre. G'’étoit [à leur dé- Votion , & ce l’eſt encore. Le Diable 2 | tout gâté parlà en inſpirant le moien de Per-